Rappelons-le, le nouveau plan pour le numérique à l’école qu’on nous annonce s’articule autour de plusieurs axes dont les plus importants et les plus connus sont : un équipement massif en tablettes pour tous les élèves de cinquième, la formation des enseignants, la connectivité des écoles et établissements et le développement des ressources numériques.
Laurent Fillion, sur son blogue, rappelait récemment et fort à propos comment le président Jules Grévy, en 1880, aurait pu décider de fournir à tous les élèves de France des manuels de classe. L’auteur fait état des réactions drolatiques des instituteurs et de leurs syndicats à propos de ce nouvel outil censé les priver supposément de leur mission instructrice :
« À quoi servira désormais l’instituteur si le savoir sort d’un manuel et non plus de sa bouche ? ».
Pour ma part, j’y vois une autre leçon : plus de cent trente ans après et malgré la révolution numérique qui bouleverse la manière dont s’expriment, se construisent et se débattent les idées et les projets, l’État central continue à prendre des décisions bien verticales qui auront à s’appliquer partout en France de la même manière. Ce qui pouvait se concevoir en 1880 ne peut plus s’entendre à l’identique en 2014. Mais j’y reviens…
Les commentaires à ce sujet sont déjà fort nombreux, sans qu’on sache d’ailleurs trop bien comment tout ça va se dérouler. Ils s’avèrent généralement fort pertinents et intéressants dès lors qu’ils sont émis par des observateurs plus ou moins neutres — j’exclus bien sûr toutes les obscures et souterraines entreprises des lobbys.
Ainsi Le Monde, échaudé, partage avec Le Figaro d’y voir un « serpent de mer » et remarque que le projet ne fait pas l’unanimité, loin de là. Alain Chaptal, chercheur à Paris 13, note l’incapacité de ses promoteurs à tirer les leçons du passé, notamment à propos des échecs successifs, en France comme à l’étranger, de l’enseignement du code informatique. Mediapart remarque, pour sa part, le curieux mélange des genres et des intérêts qui voit des industriels d’un côté préparer pour l’État le nouveau plan numérique et, de l’autre, répondre à des appels à projets qui satisferaient aux recommandations qu’ils ont eux-mêmes définies ! Les Inrocks reprennent fort joliment les propos de Ghislain Dominé — je vous ai parlé de lui récemment (1) — qui dénonce fort justement l’illusion technologique permanente. En réponse aux questions de l’AEF, Pascal Plantard, chercheur à Rennes II, évoque de son côté à propos de ce plan et de son volet d’équipement, « une forme de déresponsabilisation généralisée » et dit de lui qu’il s’agit d’« un non-sens éducatif, économique et politique ».
Laurence Bee, sur son blogue Parents3points0, s’étonne et se lasse qu’on se pose autant de questions à propos de ce plan et du numérique à l’école. Elle remarque fort justement :
« Je vois, surtout, passer énormément de questionnements autour de la technique pure, propre aux outils numériques, et proportionnellement, beaucoup moins autour de ce que l’on pourrait faire. Un peu comme si il y a 100 ans, on s’était demandé s’il fallait écrire à l’encre, parce que l’encre, on risque de la renverser et ça tache ».
Essayons d’y voir plus clair.
La volonté politique de connecter les écoles et établissements est bien tardive et trop peu ambitieuse
C’est une constante depuis vingt ans, l’État s’est avéré incapable de coordonner, avec les collectivités territoriales et les opérateurs de télécommunications, dont l’opérateur historique, un plan cohérent de raccordement des entreprises, des écoles, des citoyens à l’Internet à très haut débit. La France, soyons clair, a, en Europe, le bonnet d’âne du haut débit ce qui ne l’empêche nullement de rester championne d’Europe de l’auto-satisfaction sur ce sujet. Il n’y a guère que quelques rares pays en Europe à faire moins bien que nous, dont la Roumanie et, peut-être, l’Italie et la Turquie.
De très loin d’ailleurs, ce sont les entreprises et le secteur scolaire qui sont le plus mal connectés. Les raisons sont nombreuses et ce n’est pas l’objet de ce billet que de les lister. Compte tenu du passé et de l’efficacité quasi nulle des plans précédents, ce ne sont pas les annonces de plan très haut débit par étapes qui vont changer quoi que ce soit. Elles ne permettront qu’à long terme — on nous annonce l’échéance 2022 — de rattraper le retard d’aujourd’hui, sans aucune anticipation sur l’évolution des technologies et des pratiques personnelles des citoyens ou des besoins des entreprises.
Il n’est pas rare de voir aujourd’hui des écoles sans aucune autre connexion qu’un simple fil téléphonique, des collèges connectés via une simple connexion domestique essoufflée, des lycées de plus de 1 000 élèves partageant une connexion unique du même type. De manière globale, la connectivité des écoles et des établissements est faible et très inégale, selon l’impulsion donnée çà et là par les collectivités locales. L’État s’est avéré incapable de réduire à ce sujet les inégalités observées comme d’impulser une politique ambitieuse et dynamique.
Le comble est largement atteint par cette invraisemblable histoire des vingt-trois collèges connectés expérimentaux ! Vingt-trois, pas un de plus, pour toute la France, preuve supplémentaire, s’il en fallait, que les autres ne le sont pas ou mal. J’avais évoqué (2), il y a un moment déjà, cette erreur historique qui consistait à vouloir expérimenter, encore et encore, comme si on n’était pas tout à fait sûr d’y aller ! C’est un très mauvais signal envoyé à toute l’institution, je n’en suis pas encore revenu…
Connecter à très haut débit les écoles et établissements doit être un chantier prioritaire, dussé-je le répéter (3). Quand je pense que certaines régions ont connecté des campus universitaires à très très haut débit et ne se sont pas préoccupées des lycées qui étaient à moins de cent mètres de ces derniers ! Ce n’est pas le même budget, comprenez-vous !
La formation des enseignants vient sans que les programmes et les examens aient été changés
Pour qui s’intéresse un tant soit peu aux mutations que l’heureuse rencontre entre pédagogie et numérique engendre, la question de la formation des professeurs mais aussi des cadres revient toujours au premier plan, comme celle du matériel ou de son absence supposée, d’ailleurs.
Il y a consensus à ce sujet. Du côté de l’institution qui, persuadée de l’importance des enjeux mais consciente du manque de formateurs, tente d’accompagner la traditionnelle formation en présentiel de dispositifs de formation en ligne dont, il faut l’espérer, la qualité et les fonctionnalités ne cesseront d’augmenter. Mais la plupart des enseignants eux-mêmes sont d’accord à ce sujet et réclament des formations pour « s’y mettre », très souvent d’ailleurs comme une condition sine qua non de leur engagement.
Il y a de fortes chances que ces hésitations et difficultés persistent longtemps encore tant qu’on n’aura pas mis les choses au point et surtout dans l’ordre. Comment et pourquoi les professeurs et les cadres pédagogiques devraient-ils se former alors que les programmes et les examens aujourd’hui sont définitivement inadaptés au numérique ? C’est ce chantier de la mise à jour des programmes et, surtout, des examens et de l’évaluation qu’il faut mener au plus vite, un chantier qui serait capable de tenir compte des modifications posturales profondes des maîtres et en conséquence des nécessaires changements dans les manières d’enseigner.
Du côté des programmes et de la mission confiée au Conseil supérieur des programmes d’y travailler, il convient de remarquer que les choses n’avancent pas bien vite. C’est même un euphémisme. Quant aux premières productions du CSP sur le socle et les programmes de maternelle (4), elles ne montrent pas clairement la volonté de l’institution d’innover et de mettre l’éducation au diapason des évolutions de la société. C’est un deuxième euphémisme.
Quant aux examens, dont le si symbolique baccalauréat, juin 2015 verra sans doute une nouvelle fois de jeunes lycéens travailler seuls, le stylo à la main, sur des tables carrées, restituer des connaissances en totale et anachronique contradiction avec leurs propres pratiques numériques quotidiennes. J’ai la triste impression que je devrai à nouveau me fendre d’un article énervé. J’en ai l’habitude, maintenant (5).
Les ressources numériques souffrent de maux trop importants
L’édition scolaire publique ou privée, très largement soutenue par la manne publique, n’a pas, sur le sujet du numérique, avancé depuis des années. Ou si peu ! Il y a beaucoup de raisons qui peuvent expliquer ce retard mais les deux plus importantes sont l’incapacité des éditeurs à prendre en compte les enjeux techniques, culturels et économiques de ces mutations et, surtout, le fait qu’ils s’auto-persuadent être les seuls producteurs des merveilles didactiques que, justement, les professeurs leur réclament à cors et à cris.
Quelle illusion ! Il y a bien longtemps que la plupart des enseignants, changeant leur posture de consommateur à celle d’acteur producteur, ont appris, d’une part à se passer des manuels, sous quelque forme qu’ils soient, d’autre part à construire, co-construire et partager librement les ressources dont ils ont besoin — voir l’exemple remarquable ci-dessus, d’une actualité récente, de ces manuels numériques libres de français que Yann Houry offre à ses collègues. Dans l’incapacité à percevoir ces changements et pour continuer à vouloir soutenir du mieux qu’il peut la filière industrielle de ce secteur, le ministère ne s’est aventuré que très tardivement à prendre en compte ce changement de modèle et les évolutions de l’offre.
Tous, institution et politiques, sont aveugles sur ce point et restent accrochés à des modes de pensée du dernier millénaire. Ils n’ont toujours pas compris qu’il était bien préférable pour les professeurs de disposer, dans le flux du réseau et de ses méandres, de ressources numériques libres, modifiables, adaptables, riches et granulaires plutôt que d’un stock bien pauvre et centralisé de ressources non interopérables (à propos, avez-vous signé la pétition ?), conçues de telle manière que leurs concepteurs hésitent encore à faire le choix du tout numérique et continuent à produire du papier. Rassurez-vous, ces dernières ressources sont bel et bien, elles, validées par le soutien et l’exposition que l’institution leur offre.
Bien entendu, il existe dans l’offre centrale, celle qui trône sur Éduthèque et se retrouvera sur les tablettes, d’excellentes choses, bien ficelées, modernes. Mais, trop souvent, ces ressources souffrent des maux ataviques et bien connus de toute l’industrie culturelle — exception pédagogique très incomplète voire inexistante, gestion des droits d’auteur, dispositifs de bridage ou de blocage, politiques de licences délirantes et inadaptées, lourdeurs techniques…
Mais j’ai déjà parlé de tout cela (6, 7, 8).
Prévoir un équipement massif, uniforme et déjà obsolète n’est pas la bonne réponse
On me dit qu’on discute ferme, dans les aréopages et les cabinets ministériels, des mérites comparés de ces fameuses tablettes numériques dont on nous annonce l’arrivée, comme le nec plus ultra de la technologie. Pour l’instant, c’est le grand trouble, même si, de ci, de là, sur les réseaux sociaux, certains marchands envoient des signaux bizarres, comme s’ils savaient déjà qui va pouvoir croquer dans la galette. Peut-être aura-t-on des nouvelles bientôt à Educatice ?
Pour tout vous dire, cette histoire de tablettes me navre et il faut vraiment que je me force pour écrire ces quelques lignes. Mais entendons-nous bien : si demain arrivaient dans les classes — peu importe le niveau ! — des tablettes numériques, je conseille à tous les professeurs concernés de s’en emparer rapidement et de s’en servir en classe ou hors la classe pour les pratiques pédagogiques nomades qu’elles peuvent mettre en œuvre. Évidemment.
Je rappelle qu’il n’est prévu de fournir des tablettes numériques, dans un premier temps, que pour la rentrée 2016 pour les seuls élèves des classes de cinquième. Et hélas, en effet, il persiste trop de questions sans réponses qui donnent à cette opération un visage plutôt surréaliste :
- À quoi ressembleront les tablettes numériques en 2016 ? Sans doute pas du tout, dans l’ensemble de leurs caractéristiques, au marché qui aura été négocié deux ans plus tôt, même si ce dernier a prévu ces évolutions technologiques. Il y a même de fortes chances que ce qui sera fourni aux élèves sera d’une qualité très inférieure à la tablette ou aux tablettes qui seront déjà utilisées dans le cercle familial.
- De nombreuses recherches — était-il vraiment utile de chercher à ce sujet ? — ont montré que les tablettes numériques sont plus passives que créatives, plus conçues pour consulter, consommer que pour construire, élaborer. Même si, de ce point de vue, le matériel ne peut devenir bientôt que plus performant et accessible, cette observation largement confirmée par l’expérience ne laisse pas d’inquiéter.
- Je suppose qu’il est prévu que ces tablettes soient confiées aux élèves, sous la responsabilité du collège, jusqu’à la fin de la scolarité obligatoire. Qui peut sérieusement imaginer qu’un élève de 3e préparera son brevet en 2019 avec les tablettes d’aujourd’hui ?
- Il semblerait qu’il y ait sur ce marché en concurrence des tablettes scolarisées, voire très scolarisées, c’est à dire pourvues d’un environnement adapté donnant accès à des applications soigneusement triées et sélectionnées et ne permettant éventuellement accès à l’Internet que par des listes blanches. Les autres seraient scolarisables. Dans tous les cas, cette question complexe de la scolarisation des matériels, je l’accorde, n’a que des inconvénients et si peu d’avantages. Les expériences passées l’ont déjà montré.
- En 2016, la très grande majorité des élèves de cet âge auront dans la poche un appareil personnel plus ouvert, sans bridage ni filtrage d’aucune sorte, dont ils préféreront sans doute se servir, même si c’est interdit, plutôt qu’un outil fermé et sécurisé. Et si on s’en servait ?
- Je ne connais pas les détails du marché mais les pratiques déjà observées pointent comme un point de friction la question cruciale de la maintenance et de l’administration. Comment ces difficultés seraient-elles prises en compte par les collectivités locales, écartées du projet initial mais tout de même en charge justement de la maintenance des matériels ?
- Qu’est-il prévu pour les autres niveaux du collège mais surtout pour le premier degré déjà fort peu pourvu en matériel utilisable ? Qu’est-il prévu pour les lycéens ? Quelle vision, quelle cohérence pour ces équipements massifs ? Quel lien avec les équipements prévus par les collectivités ?
- Enfin, et là non plus, tout ne semble pas très clair et j’entends bien des voix s’élever, notamment chez les parents, et poser cette question légitime : « À qui nos enfants seront-ils vendus ? À Apple, Google ou Microsoft ? ».
Laisser la place à l’initiative, à l’innovation et au projet
J’aimerais, pour y revenir, citer une fois de plus Alain Boissinot, président démissionnaire du CSP, que j’interviewais (9) le 27 novembre dernier, alors qu’il était encore en fonction :
« Je crois que, de même que nous sommes sortis d’un certain nombre de pratiques traditionnelles, nous sommes aussi sortis d’une logique où l’institution pouvait prétendre fixer depuis la rue de Grenelle, en ayant consulté quelques experts, si compétents soient-ils, l’ensemble des pratiques pédagogiques que devaient mettre en œuvre tous les enseignants de France. Je crois qu’il faut apprendre à être, certes clairs sur les grands objectifs parce que tout le monde en a besoin, mais en même temps un peu plus modestes sur le détail de leur mise en œuvre, et il faut apprendre, et ça aussi les nouveaux outils y insistent, à faire confiance à un travail plus horizontal comme on dit quelquefois, plus en réseau, à laisser un espace de créativité aux enseignants, un espace d’adaptation par rapport aux objectifs qu’on leur propose et, au fond, permettre au système de s’adapter, de se réguler lui-même davantage au niveau des pratiques professionnelles des équipes pédagogiques. »
Alain Boissinot montrait là, une fois de plus, sa vision personnelle et sa compréhension des enjeux, à l’heure du numérique, à l’heure des mutations qu’il engendre, des désordres culturels et sociétaux qu’il provoque et qui doivent s’avérer positifs, si on y veille.
Comment est-il possible de décider encore d’un tel plan, conçu de là-haut, dans les alcôves et les cabinets, sans autre regard que celui des lobbys ? Il y a bien longtemps que la décentralisation est passée et il est naturel aujourd’hui d’amplifier davantage les responsabilités des collectivités locales de telle manière qu’elles puissent répondre rapidement et précisément aux projets, aux initiatives, à la soif d’innovation locale.
Bien sûr, le rôle de l’État central est fondamental, pour impulser les politiques de raccordement à l’Internet, pour définir les programmes disciplinaires, proposer des modes d’évaluation et des examens nationaux, pour garantir l’égalité républicaine, pour recruter et former les enseignants, pour coordonner enfin, dans chaque académie, dans chaque territoire les politiques numériques, en étroite collaboration et concertation avec les institutions locales. Mais c’est toute la gouvernance qui doit être revue, rebâtie.
Il faut de l’air et encore de l’air. Aucun plan de refondation pédagogique de l’école — il s’agit bien de cela quand on parle du numérique — ne peut se mettre en œuvre sans la volonté, l’engagement, les initiatives et surtout les projets des équipes d’enseignants, sur le terrain, dans les écoles, collèges et lycées. Il s’agit dans mon esprit, bien sûr, de projets pédagogiques qui incluent un équipement matériel et, pourquoi pas ?, des tablettes numériques.
C’est aussi l’avis de Pascal Plantard :
« Il vaut mieux penser l’autonomie pédagogique dans l’interaction entre le collège et son territoire par exemple. L’écosystème pédagogique fonctionne bien quand le chef d’établissement a suffisamment de compétences pour manager mais peut aussi se tourner vers l’extérieur. Il faut les aider, car les établissements subissent une trop grosse pression hiérarchique de la part du ministère et des rectorats. Mieux vaut développer du “bottom up”, partir du terrain avec des collectifs d’enseignants… »
Je sais, c’est plus compliqué. Mais autrement plus enrichissant et porteur de promesses.
Michel Guillou @michelguillou
Crédit photo : photosteve101, Martin Voltri et kenteegardin via photopin cc
- #lannoy29 Le billet que j’aurais aimé écrire… si cela avait été vrai https://www.culture-numerique.fr/?p=2049
- Numérique éducatif : Ubu fait école… https://www.culture-numerique.fr/?p=264
- Le très haut débit, la gouvernance, les examens et les programmes d’abord https://www.culture-numerique.fr/?p=2010
- Programmes de maternelle : où est passée la culture numérique ? https://www.culture-numerique.fr/?p=1167
- Baccalauréat : le schisme culturel et l’abandon des jeunes https://www.culture-numerique.fr/?p=1041
- Le modèle suranné de la corne d’abondance… https://www.culture-numerique.fr/?p=412
- Stocker, c’est confisquer https://www.culture-numerique.fr/?p=492
- Sans ressources, qu’est-ce qu’il reste du numérique ? https://www.culture-numerique.fr/?p=63
- Alain Boissinot : « Il devient à la fois possible et nécessaire, grâce au numérique, d’enseigner autrement » https://www.culture-numerique.fr/?p=190
[cite]
Bonjour,
M Guillou, tout ceci est sincèrement vrai et bien exprimé, et je vous en remercie (tablettes inutiles, ressources faites pour faire gagner de l’argent aux éditeurs, formation inadaptée des enseignants, etc.), sauf pour le « codage », qui apparait ici comme un cheveu dans la soupe…
D’abord, citez vos sources, cela fonctionne et forme des millions d’élèves dans le monde, qui vont devenir des acteurs du 21ème siècle.
Ensuite, de grâce, ce n’est pas parce que vous n’êtes (peut-être ?) pas compétent en codage (ce qui est d’ailleurs réducteur, on doit dire Informatique ou science du numérique) que vous devez le dénigrer. Faite l’effort d’essayer, les enfants y arrivent, vous verrez peut être de nouvelles choses, comme en apprenant une langue étrangère et la culture afférente !
C’est ce qui s’est passé quand on a introduit la biologie et la physique à l’école…
En 30 ans, la vitesse des processeurs a augmenté de 600 fois (Connaissez vous la loi de MOORE ?, ou alors vous contentez vous de celle de MURPHY ? :-)), la vitesse des voitures de 1,4 fois en étant généreux ! Nous ne sommes plus au 19ème siècle, celui de la révolution industrielle, c’est un autre paradigme, comparer l’Informatique à une voiture est juste une preuve de l’incompréhension de l’évolution, comme quand les moines copistes critiquaient l’imprimerie !
On sait ce qui s’est passé…
Bon courage et merci pour votre contribution,
JYJ
PS : Saviez vous que d’utiliser moins de bande passante est l’équivalent d’augmenter le débit ? Dans un cas il faut former et rendre un utilisateur compétent, dans l’autre, cela coute de l’argent à la collectivité et en rapporte aux entreprises privées de réseau…
Que faut-il privilégier ?
J’avoue avoir du mal à comprendre votre lecture. Pour ma part, dans cet article, je ne parle pas de code ni de codage, sauf pour citer les propos d’un universitaire qui évoque les échecs du passé.
Pour le reste, je ne veux pas commenter vos tentatives de leçons d’informatique qui montrent que vous ne m’avez pas lu, sauf à renvoyer à deux articles, l’un d’un informaticien ami que vous connaissez peut-être, Benjamin Bayart http://www.nextinpact.com/news/88717-interview-initier-enfants-au-code-pas-urgent-selon-benjamin-bayart.htm, l’autre de moi qui exprime mon exaspération des modes à ce sujet https://www.culture-numerique.fr/?p=634