Je sais la différence entre un blogueur et un journaliste #ludovia11

Ludovia

Quel choc ! Je reviens d’Ax-les-Thermes, où se déroulait la 11e édition  de Ludovia, avec des étoiles plein les mirettes… Je croyais avoir tout vu, compte tenu de mon grand âge, après tous les colloques, universités d’été — j’ai fait Hourtin, moi, vous savez ! — et autres raouts consacrés à l’informatique, au multimédia, aux Tice puis au numérique éducatif auxquels j’avais assisté depuis vingt ans au bas mot…

Oui, quel choc ! Non pas tant par le spectacle donné de la suite des tables rondes et autres rencontres organisées, sur les « explorcamps », les « barcamps » et autres ateliers, que par la richesse des échanges humains — et informels, ajoute-t-on généralement — avec et entre tous ceux qui y ont participé. Il n’est pas une rencontre, au hasard d’un couloir, d’un chemin du parc, d’une table de bistrot dont je ne me souvienne et dont je ne me nourrisse encore…

C’est ça, Ludovia ! Un catalyseur de rencontres, un augmenteur de convivialité, un galvaniseur d’échanges pair à pair ! C’est aussi un formidable moyen pour montrer à quel point le numérique contribue à l’horizontalité réticulaire — clin d’œil à Régis Forgione, Fabien Hobart et à l’excellent Nipédu, le média qui monte — qui produit tant d’intelligence collective et de savoirs heureusement partagés…

Je me suis vautré là-dedans sans vergogne. Conséquemment je sais maintenant la différence entre un journaliste et un blogueur.

En effet, un journaliste aurait, comme il sied à la distance qu’il doit mettre avec eux, rapporté les faits jour après jour, aurait interviewé des « experts » ou autres personnes autorisées à faire croire qu’ils en sont, aurait titré sur le numérique qui avance, tout ça, aurait mitraillé avec un gros appareil numérique les aréopages des collectivités ou du ministère douillettement nichés sur les estrades et autres strapontins… Le journaliste se couche tôt.

Un blogueur, lui, se vautre dans le bonheur et l’ouverture à l’autre à tel point qu’il en oublie de prendre des notes, de faire des photos, d’enregistrer des sons. Il fréquente plus les coulisses et les recoins, voire les tables vernies des estaminets locaux, il tweete rageusement et ne se couche jamais avant 1 h du matin… Je fais partie de l’engeance, assurément, car c’est tout moi… En quelque sorte, et à l’intention de ceux qui ont du mal avec une notion somme toute assez simple, j’ai tenté de polir, de parfaire, de façonner ma culture numérique qui n’est autre que de la culture générale qui s’éclaire du numérique, de ses approches nouvelles et surtout de la manière dont les autres le vivent.

Tous ceux qui m’ont aidé à cela se reconnaîtront. Je tiens sincèrement à les remercier toutes et tous, que je les retrouve souvent et à chaque occasion, que ces retrouvailles soient plus espacées ou que ce soient de nouvelles rencontres toujours enrichissantes. Car le numérique a cette curieuse façon qui ne tient qu’à lui de rassembler autour des projets éponymes des femmes et des hommes de très grande qualité et de belle nature.

Je les aime. Merci à eux. Merci à ceux, Éric Fourcaud, Aurélie Julien les premiers, qui ont permis cela.

Quand j’ai pensé enfin faire des photos, il était trop tard et Ludovia se terminait… Vivement #ludovia12 !

Ludovia Fin

Michel Guillou @michelguillou

image

[cite]

Posté dans Billets d'humeur
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5 commentaires pour “Je sais la différence entre un blogueur et un journaliste #ludovia11
  1. Régis Forgione dit :

    Cher Michel,
    j’ai des frissons à lire ton billet (et toujours du mal à te tutoyer malgré l’horizontalité réticulaire chère à nos coeurs) tant je partage ton point de vue, et tant j’ai ressenti les mêmes choses à #ludovia11
    Un feu d’artifices de rencontres toutes plus enrichissantes les unes que les autres. Autant de découvertes dans les moments formels qu’informels, de la passion chez les visiteurs, les intervenants… jusque chez le restaurateur de la « cantine » ;-)
    On dirait bien que qu’Eric F. et Aurélie J. ont trouvé la recette miracle d’un salon numérique terroir et humain.
    Vivement #ludovia12 !

  2. Si tu savais combien je te rejoins Michel, devrais-je dire #sacremichel ?
    A l’ensemble de ce que tu écris se rajoute tant de surprises, d’interrogations, d’ambitions et d’envies qui ressortent de ce colloque que je côtoies depuis deux ans maintenant et dont je ressens le bénéfice à chaque pas fait en avant dans ce domaine qui nous est si chère… l’éducation !
    Et quelle richesse cette année, où, comme tu le décris, les échanges se traduisent par l’importance donnée à chacun, qu’elle que soit sa sensibilité et le niveau de ses connaissances. J’y ai ressenti l’attention et l’importance donnée à tous ceux qui se battent au quotidien, et contribuent dans ce domaine qui peut s’avérer hors contexte, des technologies de communication, d’information et du numérique.

    Au plaisir de te retrouver, et d’y retrouver chacun de ceux avec qui j’ai pu échanger, et ceux qui s’y ajouteront au fur et à mesure du temps.

  3. Fabien Soyez dit :

    Ah non pas du tout, je suis journaliste et moi aussi je me couche tard :) jamais avant 1h du mat. Et les grands pontes dans leurs gradins ne m’intéressent pas non plus. Mais je suis un « jeune » journaliste. C’est peut être la différence.

  4. Odile Chenevez dit :

    Salut Michel,
    J’avais raté ce billet truculent au retour de Ludovia !
    Toujours un plaisir de te lire.
    Odile

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