La vie s’arrête lorsque la peur de l’inconnu est plus forte que l’élan. [Hafid Aggoune]
La remémoration de l’organisation, le 10 janvier prochain, d’un colloque intitulé « Les jeunes sur la toile. Quelles protections pour quels risques ? » me met à nouveau dans un état second…
Organisé par l’Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice (sic), il propose pour la énième fois de s’interroger sur, je cite, les « réponses en matière de gestion des ces nouveaux dangers ». Une fois de plus, donc — s’agit-il d’une énorme maladresse, d’une coupable erreur historique ou d’une stratégie politique ? — on cherchera en haut lieu, puisque ministres et sommités sont conviés à cette triste journée, à savoir comment il convient de sévir à l’encontre de cette jeunesse si dépravée et si peu respectueuse des valeurs et des conventions.
J’ai déjà eu l’occasion, plusieurs fois ici-même, de dénoncer cette politique ou ces dérives. Reportez-vous donc à mes précédents articles :
- Internet : quand les Belges nous font la leçon…, le 23 décembre dernier ;
- Regarde-le quand il t’parle, écoute-le…, le 1er novembre dernier ;
- De la peur comme fonds de commerce…, le 30 octobre dernier ;
- De la pédagogie… plus de 50 ans après Freinet…, le 18 octobre dernier ;
- d’autres encore qui montrent à l’évidence cette spécificité anxiogène si forte et persistante en France.
Comme je ne suis pas homme à ressasser mes vieilles querelles, j’avais eu l’occasion, en mars dernier, de participer, avec ma camarade Christelle Membrey-Bézier @chrism à une conférence-débat au CDDP des Hauts-de-Seine. Son sujet « Internet, usages des jeunes, citoyenneté, éducation » montrait bien l’orientation que nous souhaitions donner à notre propos. Il s’agissait de « comprendre ce que sont les usages Internet des jeunes pour aborder les questions d’éducation aux médias et de citoyenneté du web ».
Pour ma part, je m’étais contenté de dresser un long panorama des usages numériques médiatiques des jeunes, m’attardant sur des chiffres parfois impressionnants fournis par les enquêtes de terrain ou d’opinion. Je ne souhaitais pas tirer de leçon particulière de ces chiffres et de ses enquêtes mais avais l’intention de susciter avec l’auditoire présent une réflexion collective à ces sujets.
Le débat qui s’en est suivi a bien sûr permis d’émettre quelques doutes, d’évoquer quelques dérives et de réfléchir à quelques réponses éducatives possibles.
Mais, dans l’ensemble, nous avons adopté ce jour-là, vous l’avez compris, une démarche complètement inverse de celle qui inspire aujourd’hui les organisateurs du colloque du 10 janvier prochain. Que voulez-vous, on ne se refait pas ! Je ne saurais faire autrement…
Ci-dessous, la présentation que j’ai utilisée ce jour-là :
Cette présentation, seulement quelques mois après sa conception, ne correspond plus aux usages du moment. Enquête après enquête, je modifie, j’abonde, je transforme ce diaporama pour le tenir au goût et aux us du jour. Je suis donc en capacité de montrer, à tout moment, et de commenter, face un auditoire d’adultes, une présentation actualisée sur ce sujet des usages numériques médiatiques des jeunes. Ça dure environ 1 h 30, échanges compris.Si vous n’attendez de moi que ce que je sais faire, valoriser, interroger, tenter de comprendre, imaginer des démarches éducatives d’accompagnement, il vous suffit de m’inviter, de me dédommager comme il sied et j’accours, à l’autre bout du monde s’il le faut.À bientôt donc.
Michel Guillou @michelguillou
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